Les secrets d’un retour au travail réussi

L’absentéisme est une problématique majeure, en particulier pour les salariés en arrêt de travail, pour les employeurs, mais aussi pour les prévoyance collectives.

Un peu de contexte…

Le taux d’absentéisme en France : 6,7% en 2023.

3,4% des arrêts de travail sont supérieurs à 6 mois.

40% des personnes en arrêt de travail depuis plus de 9 mois ne reprennent pas le travail.

 

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Prévia - Expertises - Diagnostic et Audit Absentéisme 3

Quels sont les enjeux économiques et organisationnels autour de l'absentéisme de longue durée ? Quel est le rôle de l'employeur et du collaborateur dans la reprise d'un travail ?

Selon Catherine Berçon, directrice générale de Prévia, le salarié qui est en arrêt de travail peut se poser beaucoup de questions sur son retour, et assez souvent, il perd le fil de ce qui se passait dans l’entreprise. Partir confiant vers le retour au travail peut s’avérer être compliqué sans préparation.

Pour plus de conseils sur la préparation de la reprise :

Les enjeux de l'entreprise

Concernant l’entreprise, les enjeux sont multiples : Il y a tous les coûts directs qui sont liés aux arrêts de travail de longue durée, comme le maintien de salaire au départ. Catherine Berçon explique que dès lors qu’un collaborateur s’absente, une réorganisation de l’équipe est nécessaire, et potentiellement, faire appel à un remplacement. Celui-ci peut coûter cher sur le plan direct du salaire, mais le temps de formation est aussi à prendre en compte, ainsi que le temps d’adaptation et d’intégration dans une équipe.

Les coûts sociaux ne sont pas négligeables, puisque quand les personnes ne sont pas remplacées immédiatement, il y aura du travail supplémentaire à faire pour le reste de l’équipe. Et cela peut démotiver les autres salariés de prendre la part de l’autre entre guillemets, avec une surcharge de travail beaucoup plus importante qui, à la longue, peut entraîner de l’absentéisme.

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Le taux d'absentéisme chez Cerba HealthCare

Selon Marie-Laure Caillier, le taux d’absentéisme chez Cerba HealthCare augmente. Elle a remarqué des arrêts qui seraient moins longs mais qui concerneraient plus de collaborateurs.
Il ne faut pas casser le lien avec le collaborateur qui est en arrêt. Cerba HealthCare, par exemple, met en place un e-learning pour les managers afin de leur donner les outils pour gérer l’absence de leurs collaborateurs. Les entreprises et organisations changent très vite, et il est important que le salarié absent soit au courant afin que le retour se fasse le plus naturellement possible.

Marie-Laure Caillier explique qu’une visite de pré-reprise et de reprise sont aussi organisées, ainsi qu’un mail de bienvenue pour le collaborateur revenu au travail. Chez Cerba HealthCare, les trois ingrédients pour une bonne reprise sont : la sérénité, la patience et le soutien.
Il faut aussi prendre le temps pour fixer les objectifs ensemble, afin de savoir ce qu’il est attendu du collaborateur, ses deadlines, et comment il va être accompagné pour remplir ses objectifs.

La reprise, ça s’organise !
Découvrez les étapes pour une reprise réussie :

Organisation de la reprise
Prévia - entretien médecin

Quelles sont les bonnes pratiques chez Prévia concernant l’accompagnement ?

Prévia accompagne tout type de pathologies. Cela peut être des pathologies psychiques comme des burn-out, dépressions, souffrance au travail, problématiques personnelles suite à un deuil par exemple, etc. Selon Delphine Grégoire, Coordinatrice RH chez Prévia, les pathologies psychiques font partie du plus grand nombre d’arrêts chez Prévia.

Les problématiques physiques sont importantes aussi avec les douleurs chroniques, l’usure, les accidents de la vie et du travail, sans oublier les cancers et les maladies graves. Prévia intervient sur tout type de métiers, dans tous les secteurs. Delphine Grégoire explique que Prévia entre en action après quelques mois d’arrêt, et souvent, les salariés ont déjà mis en place des accompagnements par eux-mêmes. Pour la plupart, leur accompagnement est insuffisant dû à une méconnaissance de ce qui serait bon pour eux, ou tout simplement, dû à un manque de conseils ou manque de moyens financiers.

Ils sont perdus, ils n’avancent plus. Donc ils sont vraiment dans une phase de stagnation. Ils ont vraiment besoin d’être accompagnés.

Découvrez-en davantage sur les accompagnements individuels des salariés :

Nos expertises
Prévia - Arrêt - Stop

Lors de l’échange avec l’entreprise du collaborateur en arrêt, celle-ci ne sait qu’une partie de l’histoire, la partie émergée de l’iceberg. Prévia va ensuite essayer de recueillir la partie immergée de l’iceberg, les informations que le collaborateur ne confie à personne. Quand un collaborateur est pris en charge, il a un problème spécifique. Une fois que l’équipe Prévia a échangé avec le collaborateur, celui-ci peut révéler plusieurs autres problématiques. Il faut avoir ce lien de confiance entre la personne arrêtée et Prévia pour que l’accompagnement puisse fonctionner.

Accompagner son salarié, c’est lui donner un second souffle. C’est l’idée de lui faire sortir de sa situation, de lui redonner un petit coup de boost pour le faire avancer. C’est mettre en place des solutions auxquelles il n’aurait pas pensé ou qu’il ne pouvait pas s’offrir, et c’est aussi un espace d’écoute et de parole pour libérer toutes ses peurs dans la bienveillance. Chez Prévia, l’intervention se fait en binôme, c’est-à-dire un Coordinateur RH et un médecin, pour comprendre la situation ensemble, que ce soit sur le plan professionnel ou médical.

Suite à ce premier échange, des prestations paramédicales vont pouvoir être mises en place telles que les psychologues, les sophrologues, les diététiciens, ainsi que la partie sportive pour reprendre une activité physique adaptée. Il faut s’adapter à chaque situation.

Si la reprise en entreprise n’est pas possible, des systèmes d’orientation professionnelle seront proposés au collaborateur.
Cela se traduit par des bilans de compétences, de tests d’orientation professionnelle, etc.

Un ergonome peut aussi intervenir dans l’entreprise afin d’aider à la recherche de solutions et adaptations de postes.

C’est important d’adapter son discours afin d’expliquer toutes les notions complexes qui peuvent faire peur, pour rassurer le collaborateur.

Une fois qu’un collaborateur est retourné au travail après un arrêt long, il ne faut pas oublier qu’il n’est pas forcément guéri. Il a encore des séquelles, des impacts qui peuvent être variables.

Cela peut être de la fatigabilité, des douleurs, de la perte de mémoire, etc. Pour éviter une rechute, il est essentiel de garder des accompagnements pendant cette période.

Le fait de pouvoir reprendre un temps partiel thérapeutique après un arrêt long, est important pour se remettre en condition et continuer à avoir des soins à côté afin de maintenir cette reprise ainsi que l’accompagnement.

Y a-t-il des exemples de personnes, atteintes d’une pathologie psychologique, qui ont réussi à reprendre une activité, pour illustrer l’accompagnement de Prévia ?

Delphine Grégoire partage un exemple concret :

Un homme de 50 ans, travaillait tous les weekends dans une usine où il était conducteur de ligne durant 22 ans. Il était en souffrance pour des problèmes relationnels avec ses collègues. Il allait le matin au travail et disait bonjour à ses collègues mais ces derniers ne lui répondaient pas et ne lui parlait jamais.

Cet homme a pris sur lui pendant de nombreuses années, et finalement, son corps a lâché. Il est tombé en dépression et par la suite, a fait appel à un psychiatre. Quand Prévia a repris son dossier, il était donc déjà sous traitement, mais cela faisait cinq mois et il n’avançait pas.

Homme stressé et fatigué - Prévia

Prévia lui a prescrit un diététicien puisqu’il avait pris du poids, un sophrologue pour l’aider à mieux gérer son stress, un psychologue du travail afin qu’il puisse voir la situation différemment, et il s’est inscrit à une salle de sport pour extérioriser toute son énergie.

Après quelques discussions entre lui et Prévia, il s’avérait qu’il avait déjà fait une formation en mécanique automobile il y a quelques années, mais n’a jamais osé concrétiser son changement d’emploi parce qu’il avait peur du marché du travail.

En travaillant sur lui-même, il avait compris qu’il devait quitter son entreprise actuelle pour trouver un nouvel emploi.

Donc, après des mois d’accompagnement, Prévia l’a incité à rencontrer le médecin du travail pour révoquer un licenciement pour inaptitude, et le médecin du travail, au vu de la situation, a accepté de le licencier. Un mois après son licenciement, cet homme a retrouvé un travail dans un garage près de chez lui où il revit au sein d’une équipe bienveillante, ayant retrouvé cet équilibre de vie.

Chez Prévia, on accompagne autant des personnes qui ont des problématiques psychologiques, que des personnes qui ont des pathologies physiques ou des maladies graves comme le cancer, par exemple.

Prévia - Expertises - Ligne 7_7 24_24 1

Y a-t-il des exemples de personnes, atteintes d’une pathologie physique ou une pathologie liée aux troubles musculosquelettiques, qui ont réussi à reprendre une activité, pour illustrer l’accompagnement de Prévia ?

Delphine Grégoire partage un exemple concret :

Une aide-soignante de 50 ans, travaillait de nuit dans un Ehpad. C’était une personne qui avait un travail très physique. Elle faisait de la manutention ainsi que de la lingerie, et elle avait développé une pathologie au niveau des deux épaules. Quand l’appel entre cette femme et Prévia a eu lieu, elle était en pleurs, puisque cette dernière nous disait qu’elle ne pourrait plus refaire son travail. C’était très difficile psychologiquement, parce qu’elle avait peur de perdre son emploi, et difficile physiquement, puisqu’elle était très douloureuse au quotidien.

Prévia avait mis en place une activité sportive, un diététicien et un sophrologue. Il y a eu tout un travail entre son employeur et la médecine du travail qui lui a permis la reprise sur une unité de jour, où elle s’est retrouvée dans une équipe bienveillante. Elle n’était pas seule, comme quand elle était de nuit, et il y avait beaucoup moins de contraintes au niveau du port de charges. Donc, ses épaules se sont améliorées et elle a pu reprendre son travail au bout de quelques mois.

Y a-t-il des exemples de personnes qui ont réussi à reprendre une activité suite à un absentéisme de longue durée ?

Marie-Laure Caillier partage un exemple concret :

Concernant le process, Prévia va travailler avec l’assureur de Cerba HealthCare sur liste des arrêts en cours, et ils vont décider ensemble sur les collaborateurs qu’il faudra contacter, en tenant compte de différents critères. Prévia va ensuite revenir vers Cerba pour discuter de cette liste et Marie-Laure Caillier va travailler avec les différents DRH pour savoir si tel service peut être proposé aux collaborateurs.

Par la suite, Prévia va se mettre en relation avec le collaborateur pour lui proposer un accompagnement.

La plupart du temps, le collaborateur va avoir envie de revenir parce que le travail va lui permettre de se reconnecter et de recréer ce climat social.

Une des collaboratrice de Cerba HealthCare est revenue au travail pour commencer en mi-temps thérapeutique, et durant ce mi-temps, elle a été accompagnée.

Et cet accompagnement a aidé à passer cette étape après deux ans et demi d’arrêt maladie, à pouvoir revenir au fur et à mesure au travail.

Pourquoi une approche personnalisée et humaine dans le cadre de l'accompagnement au retour au travail est importante ?

Une reprise bien préparée, c’est une reprise réussie !
Plusieurs étapes sont à prendre en considération :

 

– Pendant l’arrêt –

Maintenir le lien avec l’entreprise, préparer les retours avec l’ensemble des acteurs du retour au travail, informer le médecin du travail, informer le collaborateur de l’utilité de prendre un rendez-vous pour une visite de pré-reprise, sensibiliser les équipes, etc.

 

– Le jour du retour au travail –

Accueillir chaleureusement le collaborateur, impliquer l’équipe dans l’organisation du travail à mettre en place et par rapport au collaborateur ; et communiquer ainsi que former certaines personnes qui ont été éloignées du travail depuis un certain temps.
Le jour du retour est un jour extrêmement important dans la manière dont la personne va être accueillie, notamment par son manager.

 

– Après le retour –

Un suivi trois mois après la reprise doit être fait pour s’assurer que la personne s’est bien remis en poste, et outiller le manager pour qu’il soit toujours à l’aise dans cette réintégration et qu’il puisse accompagner son équipe dans la bienveillance.

Trois mots-clés pour définir le retour au travail :
Patience, sérénité et soutien.

Il faut être un peu patient pour que la personne puisse reprendre ses marques. Il faut un certain temps et dans ces cas cas-là, il faut soutenir, accompagner pour arriver à cette sérénité.

Questions :

Quel est le lien que Cerba HealthCare entretient avec la médecine du travail ?

Vu que Cerba HealthCare est un groupe de laboratoires d’analyses, ils vont avoir des médecins du travail un petit peu partout, éparpillés en France. Donc ce sera les RH de proximité qui vont travailler avec les médecins du travail. Par exemple, le médecin du travail va noter mi-temps thérapeutique avec le pourcentage de travail à effectuer. Ensuite, c’est entre le collaborateur, le manager et les RH que les jours de présence seront déterminés afin de trouver le meilleur rythme pour tout le monde.

Comment l’accompagnement Prévia est-il mis en place ?

La mise en place de ce service est par la prévoyance collective. Prévia accompagne des collaborateurs via l’employeur qui souhaiterait voir un de ses salariés accompagné dans le cadre d’une reprise.
Prévia accompagne les collaborateurs sur des temps de travail qui sont différents, pouvant aller de 3 à 12 mois, et leur permettant d’être en capacité de reprendre un poste.

Quels conseils pour garder un lien avec le collaborateur en arrêt ?

Marie-Laure Caillier préconise au manager d’envoyer un message au collaborateur arrêté.

Si le collaborateur ne veut pas répondre, il ne répondra pas. Un petit « bonjour » ou « j’espère que ça va » suffit.

Si le collaborateur est en arrêt pour cause de burn-out, faut-il quand-même essayer de garder un lien ?

Si l’origine du burn-out vient du manager, il est fortement déconseillé au manager d’envoyer un message. Donc si le manager n’envoie pas de message, les RH doivent le faire pour prendre de ses nouvelles. Selon Marie-Laure Caillier, il faut quand même essayer de faire cette démarche, peu importe la pathologie du collaborateur en arrêt. Après tout, c’est le collaborateur qui décide si oui ou non il a envie de donner de ses nouvelles.

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Contactez Jean-Baptiste De Courville, Responsable des Partenariats Assureurs.

 

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